Les modes de travail diffèrent d’un pays à un autre. Ce n’est en rien une surprise : les Américains et les Français ne travaillent pas de la même manière. Pour une personne qui cherche un emploi ou qui débute outre-Atlantique, le choc culturel en entreprise peut déstabiliser. Cinq conseils pour bien travailler aux Etats Unis.
Sommaire
Les Etats-Unis, pionniers du travail moderne
Du fordisme…
Open-space, marketing, job, meeting, brainstorming, business ou call center. Ils sont autant de mots répandus aujourd’hui dans les entreprises françaises mais empruntés des pays anglophones. Parmi ceux-là, les Etats-Unis restent un pays en avance au sujet des méthodes de travail. C’était déjà le cas à la fin du XIXème siècle. Les concepts d’organisation du travail encore utilisés de nos jours sont effectivement nés dans le pays de l’oncle Sam. Par exemple, les mouvements du fordisme et du taylorisme ont augmenté les offres d’emploi et ont changé les manières de travailler aux Etats Unis dans l’objectif de rentabiliser l’entreprise. Ces grandes révolutions industrielles ont laissé place à des évolutions numériques. Depuis, l’ère digitale a bouleversé le marché du travail. Apple, Amazon et Facebook ont remplacé Ford et la Bethlehem Steel Corporation.
… aux start-ups
Aujourd’hui, les Etats-Unis se distinguent par la notion de start-up. Littéralement, le terme évoque une « entreprise qui démarre ». Elle est bien souvent associée à l’idée d’un concept innovant voire révolutionnaire. Les premières start-ups connues ont été créées dans des garages, des ateliers ou des cabanes. C’est le cas, par exemple, du garage loué par Larry Page et Sergueï Brin, les deux fondateurs du célèbre moteur de recherche Google dont l’histoire débute en septembre 1998. Aujourd’hui, la start-up Google n’est plus. Elle est devenue une multinationale dont la maison-mère Alphabet génère près de 100 milliards de dollars de revenus annuels. Aujourd’hui encore, le moteur de recherche se distingue par son environnement de travail. Implanté dans l’attrayante Silicon Valley, le siège de Google est un modèle dans le genre. Le campus Googleplex se distingue des autres par son ambiance colorée, fun et décontractée.
Cinq conseils pour bien travailler aux Etats Unis
Aux Etats-Unis, la culture du travail est très différente de la culture française. Par exemple, dans l’Hexagone, les congés tiennent une place prépondérante. En effet, les salariés français bénéficient de près de 36 jours de repos, plaçant la France au sixième rang mondial en nombre de congés. Aux Etats-Unis, la moitié (54%) des employés ne posent pas tous leurs congés payés. En 2016, les Américains n’avaient pris que 16,8 jours par an. La culture des vacances n’est pas la seule différence notable. Dans le pays de l’oncle Sam, il est commun d’évoquer son métier ou son expérience professionnelle pour se définir. Signe que le travail est la valeur première pour trouver un emploi et ainsi accomplir le fameux rêve américain.
- Avoir une communication franche
- Adopter la culture de la gagne
- Respecter les horaires
- Penser positif, tout le temps
- Etre force de proposition
Avoir une communication franche
Pour réussir et faire un stage aux Etats-Unis, il est important de communiquer dans l’entreprise d’accueil. Un nouvel environnement peut entraîner une pression supplémentaire et du mal-être. C’est légitime lorsque, par exemple, on se retrouve dans une entreprise à New-York, à plus de huit heures de vol de Paris. Pour y faire face, les Américains encouragent une communication directe entre les employés. Il faut, par exemple, faire preuve de franchise lorsqu’un problème survient. D’ailleurs, un stagiaire remarquera rapidement que les Américains n’aiment pas le terme de « problem ». Les Américains préfèrent communiquer sur leurs « success » ou leurs « triumphs ». A l’inverse, si le tuteur de stage n’est pas content du rendement de son stagiaire, il lui fera savoir. La communication directe contrebalance avec une communication beaucoup plus diplomatique en France.
Adopter la culture de la gagne
Travailler aux Etats Unis est l’équivalent de vouer un culte du vainqueur. Ce mode de pensée des Américains provient essentiellement du sport. On le voit notamment dans les matchs de basketball ou de baseball. Les Américains crient, exaltent et se lèvent sur les succès de leur équipe préférée. Cette culture de la gagne sportive s’est également imposée dans le monde du travail. Les Américains aiment réfléchir en termes de succès. L’argent a, par exemple, une place dominante dans une entreprise américaine. Un stagiaire français ne doit pas être déboussolé de voir ses collègues se féliciter pour une vente ou un bon chiffres d’affaires. Il est même traditionnel de s’applaudir pour se congratuler. Les Américains voient donc vraiment le travail comme un sport de compétition.
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Respecter les horaires
Le temps est sacré aux Etats-Unis. Beaucoup plus qu’en France où il est coutume de parler de « quart d’heure » lorsqu’un employé est en retard. Les horaires flexibles peuvent être utilisées dans les entreprises américaines. Mais, la ponctualité pour une réunion ou pour un rendez-vous est primordiale. Il est donc conseillé aux stagiaires de ne pas être trop désinvoltes sur les horaires. Les meetings ont également la particularité d’être courts. Une réunion ne doit pas dépasser les trente minutes car, pour les Américains, c’est de la productivité et de l’argent en moins. Autre exception américaine connue : les employés ont tendance à travailler aux Etats Unis très tôt le matin. Il n’est pas rare de voir des salariés voués à leurs tâches dès sept heures. Un stagiaire doit donc s’assurer des horaires de travail inscrits sur sa convention de stage.
Penser positif, tout le temps
L’optimisme est une des clés de la réussite d’une entreprise. C’est en tout cas l’une des grandes philosophies américaines à ce sujet. En effet, la « positive attitude » ou encore la « cool attitude » font partie du quotidien des employés américains. Les études le révèlent : une personne qui se sent bien dans son lieu de travail a tendance a y rester plus longtemps et à être plus productif. C’est pour cela que des espaces de jeux et de sports se sont développés au sein des entreprises. Dans certaines boîtes, il est possible de faire une sieste entre midi et deux. Plutôt que le repos, d’autres employés préfèrent battre leur collègue sur une partie de jeu vidéo. Le vocabulaire employé laisse bien souvent transparaître l’optimisme américain. « Amazing », « cool », « great » ou encore « wonderful » sont utilisés pour travailler aux Etats Unis.
Être force de proposition
Les Etats-Unis pratiquent un important travail collaboratif. En tout cas, dans le pays de l’oncle Sam, le dialogue est indispensable. Les managers, les coachs et autres team leaders aiment faire participer leurs employés. C’est la notion même de brainstorming qui prévaut que toute idée peut s’avérer géniale. La concertation entre employés devient récurrente pour lancer un concept inédit ou choisir un nouveau logo. C’est ce que l’on appelle le « creative work ». L’open space encourage par exemple les échanges d’idées entre les personnes dans une même société. Le concept de co-walking devient également de plus en plus en vogue. En clair, il prévoit d’effectuer des réunions en marchant. Cette idée tire son origine des conférences de Steve Jobs, l’ancien boss d’Apple. La réunion en marchant faciliterait donc grandement la communication entre les employés et encouragerait la créativité en entreprise.
